Hachette Livre, n°1 de l’édition en France et n°3 dans le monde, entreprise florissante depuis de nombreuses années, a traversé cette année 2020 si difficile en ayant fait preuve d’une solidité et d’une résilience à toute épreuve.
Pourtant, nous avons appris par la presse que le Groupe Lagardère serait prêt à céder à Vivendi le joyau du groupe, la partie internationale d’Hachette Livre (pesant 65% de l’ensemble).
Un risque majeur pour l’édition française.
Hachette Livre, c’est plus de 150 maisons d’édition œuvrant dans la littérature, l’éducation, les livres pratiques et illustrés, la littérature de jeunesse, les dictionnaires, les fascicules, les jeux ; c’est un groupe international (65 % du C.A. est réalisé dans nos filiales étrangères) de 7 700 salariés, dont près de 3 000 en France. C’est également un état d’esprit, avec des auteurs accueillis par des éditeurs qui ont une liberté totale sur leurs choix éditoriaux.
C’est avant tout une entreprise historique, créée en 1842 par Louis Hachette, qui a su évoluer progressivement jusqu’à son développement récent à l’international et dans le numérique.
Une entreprise en bonne santé vendue à l’encan
Comment peut-on accepter que se mette en place le découpage d’une entreprise en bonne santé, quand bien d’autres ont besoin d’être soutenues ?
A la CFTC, en tant que représentants de l’ensemble des salariés d’Hachette Livre, nous nous opposons fermement à son démantèlement, injustifié socialement et économiquement.
Nous avons demandé, en intersyndicale, au président de la République, au Premier ministre, et à la ministre de la Culture, d’intervenir dans cet imbroglio politico-financier.
Il faut éviter le dépeçage, la mise en danger d’une entreprise stable, influente, cohérente et rentable en ces temps si difficiles. Nous voulons continuer à nous développer en soutenant nos auteurs, nos éditeurs, les libraires et autres points de vente.