Nombre de personnels (et leurs familles) de notre entreprise ont vécu des heures sombres et difficiles où le travail était source de stress et d’angoisse, et pour certains un destin tragique.
Nul doute que ce procès en appel va faire ressurgir de vieux démons pour celles et ceux ayant mal vécu ces années de pression et de dégradation des conditions de travail au seul but de réduire les effectifs.
Plus de 2 ans après leur condamnation pour harcèlement moral à un an de prison (dont 8 mois avec sursis) et à 15.000€ d’amende pour les 3 principaux responsables (Didier Lombard, Louis-Pierre Wenès et Olivier Barberot) et à 4 mois de prison avec sursis et 5.000€ d’amende pour les autres prévenus, la cour d’appel de Paris a programmé les audiences de mai à juillet 2022.
La C.F.T.C., s’étant constituée partie civile, participera aux audiences par l ’intermédiaire de son avocat. Il est à noter
qu’Orange n’a pas fait appel à la suite de sa condamnation dans cette affaire à une amende de 75.000€.
Bien sûr, les amendes réclamées peuvent paraître dérisoires pour des dirigeants payés annuellement au-delà du million. Mais, la condamnation des responsables de ce système est une étape essentielle pour les familles afin de tenter de se reconstruire. Ensuite, ce procès a de quoi faire réfléchir les encadrants trop zélés, prêts à atteindre leurs objectifs financiers grâce à des méthodes inavouables, dont la perversité ultime consiste à reporter la responsabilité sur les salariés, alors qu’ils en sont les victimes. En plus, ils laissent à l’entreprise la charge de leurs erreurs.
Cette crise a été qualifiée par Stéphane Richard, dans sa dernière Vif, non pas de crise sociale mais de crise humaine.
Face au changement de gouvernance en cours qui amènera un changement dans la politique du Groupe et au nouvel
accord TPS qui amènera une réduction des effectifs, la C.F.T.C. sera d’autant plus vigilante au respect des Femmes et
des Hommes d’Orange.
La C.F.T.C. et ses militants sont et seront particulièrement attentifs pour que l’humain soit toujours au cœur des décisions stratégiques et pour que la prévention de la violence au travail et du harcèlement soit renforcée.
Pour la C.F.T.C. combattre avec détermination ces situations est un devoir quotidien et les auteurs de ce type d’actes
doivent être condamnés avec la plus grande fermeté.