Malgré de très bons résultats en 2023, la direction du Groupe Orange a décidé de ne pas jouer le jeu de l’équité dans le partage de la valeur créée. Le Groupe a dégagé près de 3 milliards d’euros de résultat net. La direction en distribue près de 65% aux actionnaires et seulement 3% à l’augmentation des salaires… ce qui ne veut pas dire 3% d’augmentation par salarié…loin de là.
Près de 9 salariés sur 10 risquent de ne pas avoir d’augmentation salariale en 2024. La direction ne veut pas reconnaître l’énorme travail réalisé par les équipes, malgré la perte de près de 40 000 emplois en 10 ans, les réorganisations et transformations incessantes. La colère se rajoute à l’épuisement général, et certains indicateurs ou signaux relatifs à la santé au travail ne sont pas sans rappeler ceux des heures sombres de la crise sociale dans notre entreprise.
L’intersyndicale d’Orange en appelle à l’Etat, premier actionnaire du groupe, pour prendre une position claire en faveur de la reconnaissance des salariés. L’état actionnaire doit jouer son rôle pour maintenir l’équité sociale dans l’entreprise, à rebours d’une approche court terme qui ponctionne les bons résultats d’Orange.
Le 26 mars à 15 heures, la directrice générale tiendra un meeting en live.
Pour marquer cette colère et signifier un nécessaire changement de posture, l’intersyndicale d’Orange a décidé, pour le 26/3, des rassemblements partout en France sur les grands campus, pour qu’elle entende enfin le mécontentement des salariés sur les salaires et les inquiétudes sur l’avenir.
Comment Orange, qui est l’unique diffuseur des images des JO via ses réseaux, et partenaire premium du COJO Paris 2024, peut-il se permettre de mettre en lumière une telle non-reconnaissance du travail et des compétences de son personnel et exiger dans le même temps qu’il reste exemplaire et mobilisé ?
Les salariés et l’intersyndicale exigent que la direction revienne immédiatement à la table des négociations avec des propositions à la hauteur des enjeux. Si rien ne bouge dans les prochaines semaines, l’intersyndicale se garde la possibilité d’actions de plus grandes ampleurs. Il serait navrant d’en arriver là, mais nous n’hésiterons pas!
L’intersyndicale est là !