Dans le groupe TF1, jusqu’à présent, le message envoyé à travers les accords d’intéressement se concentrait sur les performances financières. Pour la délégation CFTC, il était indispensable de faire rentrer des objectifs RSE dans les critères de l’intéressement 20-21-22. Une manière de répartir équitablement la valeur ajoutée entre réinvestissement, actionnaires et salariés ; l’intéressement constituant l’un des outils majeurs de cette redistribution, nous, CFTC, avons été un acteur essentiel dans cette négociation. De notre point de vue, il était nécessaire de réaffirmer avec force que les priorités du Groupe ne peuvent pas être exclusivement financières, mais qu’elles se situent également à d’autres niveaux.
Il est évidemment nécessaire que ces critères, qui concernent tout le corps social, soient mesurables de manière objective, et que les salariés puissent avoir une influence dessus. C’est sur cette base que la CFTC a proposé d’introduire au moins un critère complémentaire : “Émissions annuelles de gaz à effet de serre” et/ou “Consommation énergétique annuelle”, avec un seuil de déclenchement à -3 % d’évolution annuelle : objectif cohérent avec les engagements de la charte Paris Action Climat signée par le Groupe TF1 en 2019.
La direction, d’abord réfractaire, a fini par accepter notre proposition, mais il a fallu être particulièrement insistant en confrontant les promesses aux actes. Nous avons obtenu que l’atteinte des deux objectifs – “baisse de la consommation d’électricité & quantité de déchets de matières plastiques recyclées” – apporte une majoration à la prime totale d’intéressement sans menacer l’équilibre financier, car la non-atteinte des critères financiers ne permet pas aux critères environnementaux de se déclencher.
L’équipe CFTC TF1 est fière de cette avancée alliant responsabilité sociétale et meilleure répartition de la valeur ajoutée.
La Fédération met en pratique ses recommandations
Consciente des enjeux environnementaux, et que chacun peut y contribuer à sa mesure, la Fédération CFTC Media+ a pris des engagements, qui se traduisent en faits. Après avoir construit ensemble une “fresque du climat”, grâce à l’association La fresque du Climat et son animatrice Elina Da Silva, les permanents fédéraux ont décidé d’actions concrètes qui seront réunies dans une charte de développement durable.
Ainsi, les gobelets en plastique des fontaines à eau ont été remplacés par d’autres en bambou. La Fédération propose aussi de revenir à la vaisselle “classique” et de renoncer aux assiettes et couverts en plastique.
Les tracts en papier non distribués sont désormais récupérés et recyclés par l’imprimerie centrale, l’impression en recto/verso est privilégiée. Les cartouches d’encre sont recyclées. Quant aux magazines, ils sont envoyés sous un emballage biodégradable et compostable…
Le télétravail et les visio-conférences sont aussi recommandés pour éviter des déplacements inutiles coûteux. Tout en respectant des moments de rencontre car rien ne remplace la convivialité et le “vrai” contact humain.