Le « Oui pub », cet autocollant qu’il faudrait apposer sur nos boites aux lettres pour continuer à recevoir les imprimés publicitaires, est-il un danger pour la survie des entreprises du secteur ?
L’article 9 de la loi Climat prévoit une extension de l’expérimentation (actuellement en cours, dans des collectivités locales, pour une durée de trois ans) de cet autocollant sur les boîtes aux lettres, pour limiter le gaspillage de papier.
Que ce soit Mediapost ou Adrexo, ces entreprises n’ont pas toujours les reins solides financièrement. Et la perte du Chiffre d’Affaire réalisé par cette distribution (environ 70% de leur CA) aurait des conséquences dramatiques pour les salariés.
Pour Marie-Ange Attard, élue CFTC à la commission économique du CSE Mediapost, « il ne faudrait pas que l’écologie prime sur nos emplois. Ce serait une erreur gravissime.
Tout d’abord, en aucun cas, nous n’abattons d’arbres pour imprimer des publicités. Nous en replantons même. Les imprimés publicitaires sont imprimés avec du papier recyclé ou recyclable.
D’autre part, les gens sont très demandeurs d’imprimés publicitaires. Certains n’ont pas accès à internet (qui pollue peut-être plus), ou sont en zone blanche, et veulent continuer à recevoir ces publicités.
Enfin, la généralisation de cette expérimentation mettrait en danger de nombreux emplois dans la conception, l’impression et la distribution de prospectus. Nos salaires sont très peu élevés dans ce secteur d’activité. Et ce ne sont plus des salaires d’appoint. C’est ce qui nous fait vivre ! Aujourd’hui, il n’existe pas de solution qui permette de remplacer cette communication très efficace de proximité telle que nous savons la faire et telle que l’imprimé publicitaire l’a fait! Alors je dis « Oui » à l’imprimé publicitaire mais « Non » au « Oui Pub » ! » conclue-t ‘-elle.